Formes du vent
Le sol jusqu’ici chaotique de la jachère offre à la vue une écriture : la présence d’herbes foulées cent fois, brassées et couchées par les machines, les animaux domestiques ou sauvages, le promeneur et surtout par la pluie et le vent ; ou plutôt, les vents. Une chevelure plaquée, coiffée, redressée ou lisse offre diverses figures de vagues figées, un Pompéi végétal à fleur de sol.
Les graminées gardent la posture que les souffles et leur sécheresse a forgée il y a peu. Et pourtant le vent n’a pas de forme. Restent les signes.